dimanche 31 octobre 2010

pourquoi je ne participerai pas à EXCALIBUR au stade de france

OUI, au fait , pourquoi ce retrait conjoint de ma part et du stade a propos de ce fabuleux spectacle que sera EXCALIBUR au stade de france les 23 et 24 septembre prochain (2011) Cette décision en fait est le fruit d'une longue reflexion, qui me passionne sur ce qu'est la liberté artistique, quel est le rôle exact d'un metteur en scène? Pour moi cette fonction que je fais de plus en plus rarement au théâtre vu l'état de la production théâtrale ( je ne veux pas dire le manque de possibilité de production mais le système de montage qui permet de voir se réaliser un spectacle) et je me ballade dans des sphères plus hétéroclytes et qui me passionnent parce qu'elles ouvrent le débat sur le métier que j'aurai aimé faire toute ma vie et les conditions qui m'en ont fait faire un autre ( du son, du son, et du son) Dans ce montage prévu par "Live Events" filiale du groupe Stade de France qui lui achète des spectacles: tout avait été choisi avant mon arrivée. On m'avait prévanu que je devais rentrerdans une grille de salaire ( dérisoire compte tenu de l'ampleur du projet) c'est vrai qu'il y a peu de "metteurs en scène de renom a part Hossein 1/ qui veulent se coltiner le risque toujours imminent d'un échec au stade de france et qui accepte les conditions de travail proposé. Voilà pour ce qui était de la proposition de contrat. Deus j'arrivais en remplacement de Bertrand Auneaux qui avait déjà travailler sur le sujet et qui s'est retiré pour des raisons personnelles (mon contact téléphonique avec Bertrand) me fait penser que la formule était discrète. Le décor était terminé ou presque par quelqu'un dont j'admire le talent ( Christian Vallat) et je devais accepter de travailler avec Mario Luracci pour tous ls tableaux équestres et les combats ( ce qui est sans doute une bonne idée compte de son talent en la matière. Une dernière clause de mon contrat m'a mis la puce a l'oreille : je devais accepter de ne pas apparaitre comme metteur en scène. Dans un pemier temps ma naïveté légendaire ma permis de supporter que mon nom n'apparaisse pas à l'affiche ce qui franchement compte tenu de ma carrière ne m'est pas nécessaire. Mais lors des réunions de travail auquel j'ai du participer je me suis rendu compte de la "gravité" du problème. Et à partir de là oublions le stad de de France et Excalibur. Quelques mois auparaant j'avais été contacté pour faire la mise en scène du spectacle de Yannick Noah au stade de france et là encore on m'avait demandé de ne pas apparaitre comme "metteur en scène". D'où apres ce long préambule le vrai sujet de ce blog qu 'est ce que c'est aujourd'hui (en dehors du theâtre et de l'opéra ou la fonction est bien acceptée) qu'être "metteur en scène" Me concernant je pense que c'est un travail que l'on ne peut pas partager avec quelqu'un d'autre , qui est une expérience solitaire artistique et qui permet de réaliser un spectacle quel qu'il soit en menant jusqu'à un date précise une équipe de collaborateurs dont l'idéal serait de tous les avoir choisi un par un pour leur compétence et pour la facilité de connivence jusqu'à ce que le spectacle imaginé entièrement ou commandé ( j'adore cela) soit tel qu'on l'avait donc vendu ou imaginé. Et bien entendu de faire en sorte que ce spectacle corresponde à une attente qui remplisse une salle que ce soit la petite salle du théâtre de Nice 300 places avec les valses de Chopin, ou le stade de france avec Carmen 75000 places. Ce qui veut dire aussi de savoir emmener le producteur ou la production jusqu'au bout avec soi au final du projet. ( je pense au travail avorté ou la mise ene scène( donr je faisais partie a été éliminée 6 semaines avant le spectacle pour dépassement de budget apres 6 mois de travail. Celui qui me semble le mieux répondre à la question est Patrice Chéreau avec qui j'ai eu la chance de travailler pendant 13 ans dans le petit livre qui est paru chez "acte-sud" et qui rend pour l'essentiel le compte rendu d'un long interview avec Georges Banu (voir mon dernier blog) Je suis un fou de ce travail et ce sont les moments de ma vie chaque fois ou je suis le plus heureux , jamais je n'ai pfait cela dans la souffrance ( à une exception près, et encore, "Une petite flute enchantée" au thêatre de Gagny) Je dois dire aussi que pour moi la liberté artistique est avant tout dans le choix des collaborateurs c'est le premier point , et le second est la qualité des rapports avec la production. On ne peut pas faire un spectacle contre la production, et sans être entouré de la compétence de gens que l'on aime. Etant bien entendu que l'on peut aimer des gens que l'on 'a pas choisi c'est le cas tout récent de l'équipe de production et de l'équipe technique pour le stade de Yannick Noah. J'ai des amitiés avec tous ces techniciens , je pense à Thierry Suc d'abord mais aussi Fred bien sur et à Didier et à Cécile et à Georges et à Sandrine et tous les autres: le son, les images. toutes ces personnes qui m'ont été imposées et avec qui j'ai travaillé dans une telle connivence qu'ils auraient pu être choisis et que le jour ou je le pourrais je les choissirais pour toutes ces qualités c'est sur. Voilà cette petite aventure , qui n'est pas une mise au point, mais un point de vue. Je finirai bien sûr par le regret un peu "vache" pour dire que des amis qui me connaissent depuis si longtemps ne me reconnaissent pas dans ce rôle là, refusent d'écouter mes projets, en me "remettant la tête dans le son"et j'en souffre beaucoup parce que sincèrement moi maintenant qui ai appris ce métier par le son en cottoyant les plus grands, je ne peux pas réaliser mon rêve d'enfant . Mais l'époque ne porte pas à cela c'est vrai . Finissons en écoutant cette si belle chanson de Brigitte Fontaine dans son dernier disque Prohibition. A plus tard

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