dimanche 18 juillet 2010

parcours de nuit dans l'abbaye du mont saint michel 2010

Le soleil doucement va rejoindre la mer

C'est le moment ou tout devient plus calme

L'invitation à une promenade différente

Du parcours de jour

Les pas sont différents il ne s'agit plus de tout voir

Il s'agit bien de se promener

De se laisser aller et de se laisser surprendre

Le temps est l'élément essentiel de la promenade

Un tic tac, le sablier du réfectoire

qui nous indique le temps restant pour la promenade

des petites étoiles sonores sur un lac artificiel

Pour que les gros piliers semblent sortir des profondeurs

Les "servantes" petites lampes sur pied transfuges du thêatre

Sont notre repère et nos guides

Il faut tendre l'oreille pour écouter un violoncelle

Et le découvrir au fond du promenoir des moines

Arriver des profondeurs de notre dame sous terre

ou bat le coeur du mont,

Par un escalier sinueux dans l'abbatiale,

Entendre la harpe et se déplacer entre les bancs bâchés de blanc

tels des linceuls attendant le premier office du matin

Avant de s'envoler depuis la terrasse de l'ouest

au dessus de la baie maintenant devenue plus sombre

et ou seuls les chiffres d'or

témoignages du travail des tailleurs de pierre

Brillent un peu comme un ciel étoilé

Rejoindre maintenant le cloitre rendu à sa fonction originelle

Pour mieux encore regarder le ciel

Un carré de ciel bleu découpé qui se reflète prisonnier

Dans un carré devenu rouge

Ce sont là les mystères du mont Dieu ou Diable

Et puis encore le CRI du "libera me" de Verdi sortant du cachot,

La grand roue dont on entend les rouages de bois

Mêlés aux souffles des prisonniers

L'odeur du terreau,

La descente dans les jardins ou l'on peut s'asseoir sur la pelouse

Trop verte pour regarder l'arbre au lucioles

En écoutant le Barbe bleue de Béla Bartok

"regarde, dit il tous ces jardins, comme ils sont beaux ,

Je ne les ai construit que pour toi"

Enfin rejoindre le jardin fantastique

au pied du mur de la merveille

Entre le mur magnifié par le bleu fort

Et la forêt verte et se prendre le temps

D'une photo pour l'archange en se blotissant entre ses ailes

Pendant quelques secondes l'ombre apparaît sur le mur

Hallucination, souvenir de cette promenade nocturne

Dont on gardera pour longtemps , c'est sûr,

La marque douce d'un moment privilégié

André Serré

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